Assurance MRI copropriété 2026 : comment choisir ?
- Equipe Copro Assistance

- 12 déc.
- 6 min de lecture
Choisir une assurance multirisques immeuble pour une copropriété en 2026 n’a rien d’une simple formalité administrative. Ce qui, autrefois, se résumait à la comparaison d’un tarif ou d’une franchise est aujourd’hui devenu un véritable acte de gestion stratégique. La hausse spectaculaire du coût des sinistres, l’augmentation des primes, les nouvelles obligations légales, l’état de vieillissement du parc immobilier français et les exigences croissantes des assureurs ont profondément transformé le marché. Dans ce contexte, les syndics professionnels comme les syndics bénévoles doivent faire face à un défi de taille : trouver une couverture réellement adaptée, équilibrée et pérenne, à un coût supportable par les copropriétaires. Or, les enjeux financiers sont énormes. Une mauvaise assurance, souscrite à la légère, peut conduire à des dépenses colossales en cas de sinistre, à des refus d’indemnisation ou à une explosion des charges. Il devient donc indispensable d’aborder le choix de l’assurance de copropriété avec méthode, précision et anticipation.
L’assurance MRI copropriété n’est pas seulement une obligation légale au titre de la responsabilité civile. C’est le rempart financier qui protège l’immeuble contre les dommages matériels, les incidents techniques, les accidents et les sinistres qui, dans certains cas, peuvent engager la survie même de la copropriété. Dans un immeuble ancien, une rupture de canalisation, un incendie électrique ou une infiltration persistante peut représenter des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros. Sans couverture adéquate, ces sommes se répercutent directement sur les copropriétaires. Et dans une période marquée par la hausse du coût de la vie, les charges supplémentaires peuvent devenir insupportables et provoquer des impayés, aggravant encore la situation financière de la copropriété.
Un marché bousculé : pourquoi l’assurance copropriété est devenue si complexe en 2026 ?
Depuis trois ans, le monde de l’assurance immobilière traverse une crise sans précédent. Cette crise découle de plusieurs facteurs combinés : l’augmentation des sinistres déclarés, l’explosion des coûts de réparation, la fréquence croissante des événements climatiques extrêmes, la dégradation du parc immobilier ancien, et une inflation généralisée dans les secteurs du BTP, de l’énergie et des matériaux. Les assureurs, pour compenser ces charges en hausse, ont dû revoir leur politique tarifaire. Le résultat est visible sur les budgets des copropriétés : des primes en augmentation de 20 à 40 % dans certains immeubles, des franchises doublées ou triplées, et des exclusions plus nombreuses, en particulier pour les risques considérés comme récurrents ou structurels.
Les dégâts des eaux représentent une part importante des sinistres. Et dans les immeubles anciens, ce risque est amplifié par la vétusté des canalisations, l’absence d’entretien préventif et les installations parfois obsolètes. Les incendies, causés par des installations électriques vieillissantes, sont également en hausse. Les copropriétés avec un historique de sinistres sont particulièrement pénalisées : certaines compagnies refusent tout simplement de les assurer, ou n’acceptent de les couvrir qu’avec des primes très élevées.
À cela s’ajoutent les nouvelles obligations légales pesant sur les copropriétés : plans pluriannuels de travaux, audits énergétiques, obligations de rénovation pour certaines classes énergétiques, etc. Les assureurs intègrent désormais ces éléments dans leurs critères d’évaluation du risque. Une copropriété qui ne respecte pas ses obligations, qui reporte des travaux indispensables ou qui néglige l’entretien de ses équipements est automatiquement considérée comme plus risquée, donc plus coûteuse à assurer.
Dans certaines régions, les sinistres climatiques — inondations, tempêtes, sécheresses — ont rendu le marché encore plus tendu. Les copropriétés situées dans des zones déclarées “à risque” voient leurs primes augmenter encore plus rapidement. En 2026, il n’est plus rare qu’un immeuble doive renouveler son contrat avec un nouvel assureur simplement parce que l’ancien n’accepte plus de reconduire la police.
Dans ce contexte en pleine mutation, choisir une assurance devient un véritable acte de gouvernance. Les conseils syndicaux et les syndics ne peuvent plus se contenter de renouveler l’ancien contrat par habitude. Il faut analyser les besoins, comparer les garanties, anticiper les travaux, comprendre les risques et adopter une vision globale, à long terme.
Comment choisir la bonne assurance copropriété en 2026 ?
La première étape consiste à analyser objectivement la réalité du risque. Chaque copropriété possède un profil unique déterminé par l’âge de l’immeuble, l’état général des installations (toiture, plomberie, électricité, chauffage), l’historique des sinistres, la nature des équipements collectifs présents dans l’immeuble et la zone géographique. Un immeuble des années 70, avec structure béton et canalisations d’origine, n’a pas les mêmes exigences qu’un immeuble récent ou qu’un petit bâtiment de trois lots situé dans une zone peu exposée.
Cette analyse doit être honnête. Trop de copropriétés minimisent leurs risques, espérant ainsi obtenir un tarif plus bas. En réalité, cela les expose à des exclusions ultérieures ou à un refus d’indemnisation. Il vaut mieux affronter la réalité : un immeuble ancien, avec un historique de sinistres, doit se tourner vers un contrat solide, quitte à payer un peu plus cher, plutôt que d’opter pour une couverture insuffisante.
Une fois cette analyse établie, il est nécessaire de comparer les garanties proposées par les assureurs. C’est ici que les choses se compliquent. Beaucoup de contrats affichent des conditions générales similaires, mais les détails sont souvent très différents d’un assureur à l’autre. Par exemple, certains contrats couvrent les infiltrations lentes, d’autres non. Certains couvrent les ascenseurs, d’autres les excluent. Certains couvrent les canalisations enterrées, d’autres demandent une extension supplémentaire.
Dans l’analyse des garanties, il faut particulièrement prêter attention :
– aux exclusions de garantie,– au niveau des franchises,– à la prise en charge des équipements collectifs,– aux conditions d’indemnisation,– aux délais de traitement des dossiers,– à la couverture en cas de catastrophes naturelles,– à la protection contre les actes de vandalisme,– et à la couverture des locaux techniques ou des zones sensibles de l’immeuble.
Les franchises constituent un point déterminant. Un contrat peut sembler financièrement attractif en termes de prime annuelle mais totalement désavantageux lorsqu’on découvre que la franchise s’élève à plusieurs milliers d’euros. Pour une copropriété sujette aux dégâts des eaux, une franchise trop élevée devient un handicap majeur.
L’autre élément essentiel est la réactivité de l’assureur. Une copropriété ne peut se permettre d’attendre des semaines avant qu’un expert ne se déplace. Un dégât des eaux non traité rapidement peut engendrer d’autres sinistres et amplifier les dommages initiaux. Il est recommandé de privilégier les assureurs connus pour la rapidité de leurs interventions et leur sérieux dans le traitement des sinistres. Les retours d’expérience d’autres copropriétés, les avis en ligne ou les recommandations des professionnels du secteur peuvent fournir de précieux indicateurs.
Certaines copropriétés, notamment celles ayant un historique compliqué ou nécessitant une couverture plus spécifique (immeubles anciens, immeubles avec chauffage collectif, immeubles en zone inondable), peuvent faire appel à un courtier spécialisé. Les courtiers ont accès à des contrats difficiles à obtenir en direct et peuvent négocier des conditions plus avantageuses. Leur expertise permet également d’identifier les contrats véritablement adaptés au profil de la copropriété.
Il est également judicieux de prendre en compte les travaux futurs. Une copropriété qui prévoit des rénovations importantes — toiture, colonnes montantes, étanchéité, ascenseur — doit en informer l’assureur. Certaines compagnies acceptent d’adapter les garanties ou d’offrir des conditions plus favorables si elles savent que la copropriété réduit son risque structurel.
Enfin, il ne faut pas oublier la révision annuelle du contrat. Dans un marché aussi instable, renouveler automatiquement une police d’assurance est une erreur. Le conseil syndical et le syndic doivent examiner les nouvelles offres, évaluer les évolutions de garanties et renégocier si nécessaire. Une bonne gestion assure une stabilité des charges et une protection optimale de l’immeuble.
Nos astuces:
N'hésitez pas à demander par courrier une visite du risque par l'assureur. À défaut, demandez l'insertion d'une clause de reconnaissance de risque. Cela vous évitera qu'une exclusions de garantie non anticipée liée à votre immeuble puisse vous être opposée.
Vérifiez à chaque échéance si l'augmentation de la prime annuelle ne dépasse pas l'indice de référence: le cas échéant vous pouvez résilier librement et changer de contrat à l'échéance.
Dans le cadre d'un appel d'offres, munissez-vous d'une statistique/relevé de sinistralité de l'assureur en place, qui a l'obligation de vous le remettre. Il vous sera demandé par votre nouvel assureur.
Bon à savoir: en cas de changement d'assureur, l'assureur initial demeure gestionnaire des sinistres déclarés sous sa période de garantie, jusqu'à leur terme.
A retenir
En 2026, choisir une assurance copropriété ne peut plus se limiter à regarder le montant de la prime. Le marché est devenu plus complexe, plus exigeant et plus coûteux. Une copropriété bien assurée est une copropriété protégée, capable de faire face à un sinistre sans mettre en péril son équilibre financier. Une analyse minutieuse des besoins, une comparaison des garanties, une vérification des exclusions et une évaluation de la réactivité de l’assureur sont indispensables. Anticiper, comparer, réviser et s’entourer des bons professionnels, voilà les maîtres mots pour faire le bon choix.
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